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L’épisode dépressif caractérisé (EDC)

Le trouble dépressif récurrent est un trouble fréquent débutant généralement chez l’adulte jeune. Il est défini par la répétition de deux épisodes dépressifs caractérisés (EDC) ou plus sans antécédent d’épisode (hypo-)maniaque. Le diagnostic d’EDC est clinique ; il repose sur la présence d’une diminution pathologique de l’humeur avec des perturbations psychoaffectives, psychomotrices et physiologique. Ce trouble est associé à un risque de suicide élevé.

Comprendre l’épisode dépressif caractérisé

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C’est la prévalence de l’EDC sur une année
25 ans
C’est l’âge médian du premier épisode dépressif caractérisé
2/1
C’est le sex ratio femme / homme de l’EDC

La sémiologie de l’épisode dépressif caractérisé

Un syndrome dépressif est caractérisé par la persistance dans le temps d’une tristesse pathologique de l’humeur et/ou d’une baisse d’énergie. Il est caractérisé par une constellation de signes cliniques et symptômes qui varient d’un sujet à l’autre.

Les perturbations psychoaffectives

  • Perturbations de l’humeur : il s’agit d’une tristesse douloureuse quasi constante dans le temps, indépendante des circonstances environnantes. Elle est à prédominance matinale.
  • Perturbations des émotions : anhédonie, qui est une perte de plaisir (presque toujours présente), anesthésie affective, irritabilité.
  • Altération du contenu de la pensée : idées de culpabilité, de dévalorisation, d’incurabilité.
  • Pensées de mort qui comprennent des idées centrées sur la mort (idées de mort) et/ou des idées suicidaires avec ou sans plan précis.

Les perturbations psychomotrices

  • Ralentissement psychomoteur (ou agitation).
    Perturbation du cours de la pensée : bradypsychie (ralentissement des idées), ruminations (pensées négatives répétées centrées sur soi).
  • Altérations cognitives : concentration, attention, mémoire, indécision.
  • Ralentissement moteur et comportemental : bradykinésie (lenteur des mouvements), hypomimie (diminution des expressions du visage), bradyphémie (lenteur du discours), voix monocorde, clinophilie, incurie, aboulie (incapacité à exécuter les actes planifiés, grande difficulté à prendre des décisions).

Les perturbations physiologiques

  • Perturbation du sommeil et des rythmes circadiens : plainte d’insomnie le plus fréquent, mais plainte de somnolence possible.
  • Fatigue (aspécifique mais fréquent) ou perte d’énergie (asthénie).
  • Perturbations des conduites alimentaires : majoritairement perte d’appétit, mais augmentation d’appétit possible qui sont associées à des variations de poids.
  • Perturbation de la sexualité : diminution du désir et de l’excitation sexuelle.
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La prise en charge de l’épisode dépressif caractérisé

Pour les formes d’EDC d’intensité modérée à sévère, un traitement pharmacologique type antidépresseur est recommandé et devra être maintenu 6 mois à 1 an après la rémission. Les psychothérapies dites structurées sont indiquées en association à la prise médicamenteuse.

Une consultation auprès d’un psychiatre est justifiée en cas de :

  • risque suicidaire élevé, d’une intensité sévère,
  • présence de comorbidités ou de caractéristiques
    spécifiques (mélancoliques, psychotiques, mixtes, catatoniques),
  • résistance médicamenteuse ou situation à risque (grossesse, postpartum).

Une hospitalisation se justifie en cas de risque suicidaire élevé, d’intensité sévère ou de caractéristiques spécifiques (mélancoliques, psychotiques, catatoniques).

Ressources pédagogiques

Référentiel de Psychiatrie et Addictologie

Psychiatrie de l’adulte. Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Addictologie.

Situations de départ

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